Email: contact@pack4club.com      Téléphone: 06 61 79 04 39

Pack4clubPack4club
  • A propos
  • Catalogues
  • Tailles
  • Réalisations
  • Presse
  • Contact

blessant 4 lettres

Sep 14, 2020 Uncategorized 0 Comment

Ils espèrent ainsi que la censure en elle-même sera suffisante pour lui faire perdre son crédit, en faisant impression sur le peuple, qui n’entend pas les arguments théologiques qu’on peut facilement lui opposer. Avec un frontispice de Coypel. Peu après, il attaque à nouveau la Compagnie de Jésus en faisant paraître une Théologie morale des Jésuites, première offensive d’ensemble contre le laxisme moral que prôneraient ses membres[b 9] ; ce pamphlet a cependant cette fois peu d'impact[b 9]. Dindon bronzé d'Amérique Sens : Dindon domestique de grande taille, dont le poids peut atteindre 15 kg. Plusieurs procédés sont employés pour rendre le caractère épistolaire de l’œuvre vraisemblable : les formes propres à la lettre sont respectées (formules de politesses, datation, etc. Toutefois, contrairement aux autres pièces de la polémique entre jésuites et jansénistes, les différentes Provinciales ne se réduisent pas à des dissertations déguisées[21]. Ceux-ci se défendent principalement en rejetant l’Apologie, et en prétendant que les maximes morales condamnables ne se trouveraient que chez un petit nombre de casuistes jésuites ; ils continuent toutefois par la suite à assumer une morale indulgente, cette tendance étant même peut-être renforcée par la polémique[156]. Dans les Provinciales, c’est sur ces règles que Pascal bâtit son argumentation, en prouvant en particulier que ses adversaires y contreviennent ; au terme de sa démonstration, le lecteur doit finalement se rallier à celui qui lui assure la supériorité intellectuelle[84]. On a tendance à faire davantage confiance au témoignage de Nicole, Marguerite Perrier étant généralement considérée comme une source peu fiable[b 29]. Une deuxième édition en français émanant de Port-Royal suit quelques mois plus tard : contrairement à la précédente, elle contient quelques légères corrections de fond. Pascal réplique en janvier à cette nouvelle attaque avec la dix-septième lettre, mise en circulation en février[b 47], mais sans plus se soucier de justifier ses citations : il saisit cette occasion pour défendre Port-Royal et les jansénistes du reproche d’hérésie[a 21], pourtant secondaire dans le libelle d’Annat. Le plus souvent, ces derniers n'ont pas cherché à rivaliser sur le plan littéraire avec Pascal, mais à s'ériger en savants rétablissant la vérité face à un publiciste ignorant la théologie, et utilisant son talent d'écrivain pour répandre des impostures[124]. De même, Pascal part sans cesse des principes moraux les plus simples et les plus généralement admis, prouvant par la suite que les maximes des jésuites sont en contradiction avec ceux-ci[87] ; grâce à cela, Pascal atteint tous les publics, y compris les libertins hostiles à la religion[87]. La conception des dominicains n'a ainsi aucun sens, la grâce étant pour eux « suffisante sans l’être Â» ; en réalité, ces derniers ont admis la grâce suffisante dans le seul but de présenter une apparente convergence d’opinion avec les jésuites sur le sujet. Pascal rejette ce lien dans la dix-septième lettre, dans laquelle il prétend être libre de toutes appartenances, en ajoutant qu'il n'est « ni prêtre ni docteur Â»[a 23]. Les nouveaux casuistes en ont donc créées pour tous les types de gens, sans distinction d'aucune sorte. Elles rejoignent également celles de saint Augustin, exprimées en particulier dans la Cité de Dieu. Par ailleurs, il n'est pas question de faire signer aux ecclésiastiques un formulaire les forçant à condamner le sens de Jansénius, comme les jésuites le voudraient, car ce serait faire leur jeu : ils pourraient en profiter pour faire condamner la grâce efficace. Toutefois, l’usage de la fiction dans les Provinciales n’induit pas seulement une volonté de rendre la lecture de l'œuvre agréable : il porte en soi une stratégie de persuasion, qui vise à ce que le public s’identifie à la figure préparée pour lui, et soit révulsé par celle de son antagoniste[75]. Le caractère fallacieux des accusations des jésuites est ainsi évident, l’eucharistie étant le principal objet de piété des religieuses : elles ont pris le nom de filles du Saint-Sacrement, et lui consacrent tous les jeudis une dévotion spéciale. Produites et diffusées illégalement, sans privilège ni nom d’auteur, les Provinciales font ainsi immédiatement l’objet de mesures de police visant à en découvrir le rédacteur et à en arrêter l’impression[b 56]. Ainsi Pascal échappe à la discontinuité dans laquelle aimeraient l’entraîner les polémistes jésuites[43]. Les premiers croient à une « grâce suffisante Â», donnée à tous dès la naissance, alors que les seconds, s'ils reconnaissent l’existence de cette grâce suffisante, la doublent d’une « grâce efficace Â» que Dieu donne seulement à certains élus, indispensable pour obtenir le salut. modifier - modifier le code - modifier Wikidata. Comme il n’accepte pas, on lui refuse l’absolution. D'ailleurs, leurs maximes morales les trahissent, les empêchant de s’assurer la réputation de sincérité qui fait les bons menteurs. La polémique est l'un des fondements de l'œuvre de Pascal[20] : il a déjà participé à plusieurs controverses scientifiques, notamment au sujet de l'existence du vide. De la même façon, il est dorénavant acceptable de faire mourir les faux témoins et les juges iniques. De même, en citant son œuvre, il est facile de prouver que Jansénius a toujours rejeté la conception calviniste de la grâce. Les Provinciales (titre complet : Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux RR. De leur côté, les jésuites donnent à l'auteur des Provinciales le surnom de « secrétaire de Port-Royal Â», montrant par là qu'ils le considèrent seulement comme la plume de l'Abbaye. Toutefois, pour la majorité d'entre eux, celle-ci est conciliable avec la vérité[N 3]. Suivant des propos rapportés par Marguerite Perrier, le seul ouvrage de casuistique qu’il aurait lu en entier serait le Liber theologiae moralis d’Escobar. On les connait principalement par deux récits[b 28] : celui de Pierre Nicole dans sa préface à l’édition latine de l’œuvre, publiée en 1658, et celui de Marguerite Périer, nièce de Pascal, rédigé en marge du Nécrologue de Port-Royal à une date inconnue. Au XVIIIe siècle, puis au XIXe siècle, les tenants des Lumières comme les romantiques ont pour la plupart une opinion similaire : Voltaire les considère par exemple comme « le premier livre de génie qu’on vit en prose… Â»[163] et il écrit : « Les meilleures comédies de Molière n’ont pas plus de sel que les premières Lettres provinciales : Bossuet n’a rien de plus sublime que les dernières Â»[164], tandis que François-René de Chateaubriand affirme qu’elle « â€¦donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie comme du raisonnement le plus fort Â»[165]. On leur reproche principalement leur influence politique anti-gallicane, leur théologie morale[b 2], et leur vision de la grâce[b 1]. On peut également tenter de réduire la gravité de sa faute, en en changeant les circonstances, ou en ne mentionnant pas qu’elle est fréquente ; la pénitence exigée, si elle trop sévère, peut aussi être refusée. Si la casuistique était largement pratiquée dans le domaine de la direction de conscience, la Compagnie de Jésus n'a jamais eu de 'doctrine officielle' en. À la fin de l’entretien, le narrateur laisse éclater sa colère, qu’il retenait depuis le début de ses rencontres avec le Père : il juge avoir entendu le comble du blasphème et de l’impiété. De ce fait, les éditeurs varient d’une lettre et d’une édition à l’autre. Hugues Salel (livres 1 à 12), traduction en décasyllabes, 1545-1554, Eugène Bareste, traduction en prose, 1830, rééd. Les modifications sont beaucoup plus importantes dans la suivante, datée de 1659, la dernière avant la mort de Pascal : on compte en tout trois cent vingt variantes[b 61]. Origine : Le dindon bronzé d'Amérique est apparu en Europe dans le courant du XVIe siècle. Dans cette œuvre, ainsi que dans toutes celles qu’il a produites, Pascal rompt en effet avec la manière d’écrire qui prévaut à l’époque : plutôt que de tenter d'imiter la prose latine des auteurs antiques[45], il cherche en effet à pratiquer un style « naturel Â»[46], meilleur moyen selon lui de faire impression sur l'esprit du lecteur. Celles-ci ont plutôt tendances à affaiblir le style, en particulier dans les premières lettres, effaçant les marques de polémiques telles que l’emploi de l’ironie[137]. Le jésuite cherche à éviter la difficulté en affirmant que, suivant la Compagnie de Jésus, « Dieu n’a jamais laissé pêcher un homme sans lui donner auparavant la vue du mal qu’il va faire Â»[a 4]. Ses partisans se défendent en distinguant sous l’inspiration d’Arnauld le « droit et le fait Â»[b 19] : les propositions seraient bien hérétiques, mais on ne les retrouverait pas dans l’Augustinus. En France, où il est paru en 1641, l’ouvrage suscite des réactions contrastées : s’il est rapidement interdit par le cardinal de Richelieu, il est défendu par nombre de docteurs, le plus notable étant Jean Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran[b 7]. Le contexte est favorable, car une ordonnance du lieutenant civil interdit depuis le 23 décembre de rien publier sans privilège et nom d’auteur, mesure visant sans doute les Provinciales[b 48]. Dans un second temps, les Jésuites répondent officiellement, par l'intermédiaire de leurs polémistes habituels. Après la troisième, le théologien ayant été condamné, Pascal change de cible : il s’attaque désormais exclusivement à la Compagnie de Jésus. Le libelle, anonyme, est sans doute rédigé par Jacques Nouet, probablement en collaboration avec d'autres jésuites, dont François Annat[b 44]. Ces efforts aboutissent à des résultats, qui montrent également l'impact important des Provinciales sur la théologie morale de l'Église[148] : l’Apologie est condamnée par de nombreux évêques français, et mis à l'index à Rome en 1659. Celles-ci sont généralement reproduites de façon approximative. L’Iliade (en grec ancien Ἰλιάς / Iliás, en grec moderne Ιλιάδα / Iliádha) est une épopée de la Grèce antique attribuée à l'aède légendaire Homère.Ce nom provient de la périphrase « le poème d'Ilion » (ἡ Ἰλιὰς ποίησις / hê Iliàs poíêsis), Ilion (Ἴλιον / Ílion) étant l'autre nom de la ville de Troie. Dès lors, il a décidé de conserver la somme, l’esprit allégé de tous scrupules. Toutefois, toutes ces mesures ont peu d'influence sur leur popularité. Le but des jésuites n’est pourtant pas en soi de corrompre la morale, mais d’assurer leur domination sur la sphère politique comme sur la sphère religieuse[109] : pour cela, ils font en sorte que les lois de l’État soient désormais régies par une autorité spirituelle (la leur)[109], et agissent dans l’Église comme s’il s’agissait d’une société temporelle (comme le montre leurs manœuvres pour faire condamner Arnauld à la Sorbonne)[110]. À cause de ces caractéristiques, ainsi que de leur format, on considère souvent aujourd'hui que les Provinciales constituent la première grande œuvre journalistique[40]. Les douze premières lettres ont ainsi été dédiées à la reine Christine de Suède lors de son passage en France[b 41] ; de même, la primeur de certaines d’entre elles a été réservée à des personnalités influentes à la cour (par exemple à la comtesse du Plessis-Guénegaud[b 53]), ou à des membres du parlement de Paris (comme la dix-huitième lettre[b 49]). Elle dispose d’un grand prestige, ayant tenu un rôle important dans le mouvement de Réforme catholique[2]. Son ami janséniste montre au rédacteur certains exemples de maximes morales relâchées des casuistes jésuites. Pour lui, les conceptions de l’évêque d’Hippone s’identifient donc à celles des jansénistes : le théologien étant inattaquable, il est impossible que les jansénistes soient hérétiques. Ce dernier en vient ensuite aisément à s’identifier au narrateur, Montalte, dont la personnalité favorise ce glissement : il s’agit d’un « honnête homme Â», sans partis-pris (il joue dans un premier temps un rôle d’arbitre) ni traits de caractère trop affirmés, faisant preuve tout à la fois de modestie (une trop grande assurance pourrait irriter le lecteur) et d’esprit pour mettre en défaut et ridiculiser ses interlocuteurs[76]. Ceux-ci ont toutefois été vains : l’œuvre et ce qu’elle défendait n'ont pas cessé d’être en butte à l’hostilité de l’Église et du pouvoir royal, dont le parti contre les jansénistes était pris. La Compagnie de Jésus semble dans les Provinciales prôner un contre-modèle politique absolu[105]. Le jésuite instruit dans un premier temps le narrateur de la façon d'employer la doctrine des probabilités pour rendre moins rigoureuses « les décisions des Papes, des Conciles, et de l'Écriture Â»[a 5], en jouant sur le sens de certains mots, et en se servant de circonstances favorables. De même, la Sorbonne condamne dans la première moitié du XVIIe siècle différents ouvrages de jésuites accusés de prôner une morale relâchée[b 4] ; le plus important est sans doute Somme des péchés qui se commettent en tous états, d’Étienne Bauny, également mis à l’index par le Saint-Siège[b 4]. De même, les ouvrages dits « de Port-Royal Â» sont inattaquables sur ce point : Pascal prouve leur orthodoxie par de nombreuses citations. Cette fois, les jésuites n'y répliquent pas. Au sein de l’Église, les Provinciales ont été rejetées par le courant ultramontain (Joseph de Maistre les a par exemple appelées « les menteuses Â») mais ont constitué pour le mouvement janséniste une œuvre majeure et fondatrice[b 73] ; le Saint-Siège les a quant à lui toujours officiellement condamnées. Violemment pris à partie par les Provinciales, dont le succès est vif et croissant, la Compagnie de Jésus se voit dans l'obligation de réagir fermement. Un ami du narrateur lui affirme que les jésuites et les dominicains n'ont pas la même vision de la grâce, en dépit de leur union. Si cette mesure a peu d'impact en France, elle semble émouvoir Pascal, qui écrit alors : « Si mes Lettres sont condamnées à Rome, ce que j'y condamne est condamné dans le ciel Â»[b 69]. La pratique de la casuistique subsiste toutefois, mais en évoluant[149]. Ainsi, de façon générale, ce sont les circonstances de la polémique entre jésuites et jansénistes qui mènent l’œuvre[38] : Pascal réagit aux décisions du pouvoir public comme à celles du Saint-Siège, aux réponses de ses adversaires, à l’accueil du public… De même, ce sont ces circonstances qui déterminent son commencement et sa fin, ainsi que les intervalles de temps entre chaque lettre[38]. Il publie sous son nom La bonne foi des jansénistes, libelle dans lequel il emploie peu d’arguments nouveaux, reprenant seulement l'accusation d'interprétations malveillantes[b 48]. L’influence de Saint-Cyran s’est exercée en particulier au sein de l’Abbaye de Port-Royal, dont il est devenu directeur de conscience en 1635 ; celle-ci, depuis sa réforme par son abbesse Angélique Arnauld en 1608-1609, possède un grand prestige spirituel. Cette dernière n’est pas une société politique ordinaire : elle possède en effet une durée éternelle, transcende les frontières entre États, et n’a jamais besoin de changer[112]. Les Provinciales (titre complet : Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux RR. Par crainte d’une lettre de cachet, Arnauld se retire en octobre 1655 parmi les Solitaires[b 26]. L'interdiction de tuer est une constante de tout temps, depuis Noé. Arnauld aurait ainsi tenu une fonction de « rédacteur en chef Â», s’occupant du financement et de la diffusion des Provinciales[142]. De ce point de vue, trois périodes se distinguent : jusqu'à la huitième lettre, la répression est très forte ; celle-ci s'apaise ensuite, sans doute du fait du miracle de la Sainte-Épine et du succès de l'œuvre ; puis, après la quatorzième, les autorités se raffermissent[131]. Le Père annonce qu'il va traiter des maximes concernant diverses professions et conditions sociales dont il n'a pas encore parlé. Le dialogue d’idée remonte quant à lui à l’antiquité, illustré en ce temps par des philosophes tels que Platon, qui a peut-être eu une influence directe sur Pascal[25] ; il s’agit d’une forme souvent adoptée alors[26]. nécessaire]. Par ailleurs, ce manque de rigueur est de mise dans les pamphlets de l’époque ; il contraste avec la précision des ouvrages de théologie[b 66]. Les maximes grotesques des casuistes jésuites provoquent d’elles-mêmes le rire, étant inattendues venant de sérieux docteurs[69]. Il a fait depuis de nombreuses retraites parmi les Solitaires de Port-Royal, où il a rencontré certains des principaux défenseurs du jansénisme, tel Arnauld ou Lemaistre de Sacy. La charge de l’Église est quant à elle de pratiquer la charité et de défendre la vérité[112]. De même, il emploie souvent l’hyperbole, nuançant rarement ses jugements : on relève ainsi dans les Provinciales un usage fréquent d’adjectifs tels que « plein Â», « seul Â», « unique Â», « nul Â»[56]... Enfin, Pascal tend parfois à imiter le langage des prophètes, en brusquant ses adversaires : il les apostrophe et les questionne impérieusement, s’érigeant en voix de la vérité contre le mensonge et le mal[54]. L'auteur illustre de la même façon les raisonnements ardus par des exemples ou des paraboles[66]. En employant l'ironie, il crée de même une complicité avec le lecteur, qui connait le vrai sens des propos du narrateur, contrairement au naïf Père jésuite[70]. Le but originel des casuistes médiévaux est d’aider les confesseurs à accomplir leur fonction[5] : ceux-ci cherchent à indiquer la solution la plus « probable Â», ou la plus « sûre en conscience Â», en donnant une place essentielle au degré « d’ignorance Â» du coupable pour juger de l’importance de la faute[9]. Une des principales façons pour Pascal de plaire au lecteur est d’user du comique[66] ; en cela, il fait preuve d'audace, car ce registre est généralement mal perçu dans les milieux auxquels il s'adresse[67]. Comme dans sa lettre précédente, il montre par plusieurs citations de casuistes qu’il n’a pas déformé les propos qu’il a rapportés : Lessius affirme bien que l’on peut tuer pour un soufflet, et plusieurs auteurs jésuites prétendent vraiment qu’il est possible de mettre à mort un calomniateur. De la même façon, les Provinciales ont eu une influence décisive sur la réputation de la Compagnie de Jésus, de plus en plus attaquée jusqu’à sa dissolution temporaire par le Saint-Siège en 1773[150]. Auparavant exposée aux mesures les plus sévères du pouvoir (les Solitaires ont ainsi été dispersés en mars[120], et certains parlementaires proches de l'abbaye ont été embastillés[121]), Port-Royal voit le danger s'éloigner, malgré les efforts des jésuites pour contester le miracle[b 41]. En février 1655, un des plus notables soutiens de Port-Royal, Roger du Plessis-Liancourt, duc de La Roche-Guyon, est sommé par son confesseur de rompre ses relations avec les jansénistes[b 20]. Dès lors, elle possède autant de valeur qu’une décision du pape. Alors que ce rôle échoit d’abord au « janséniste Â», c’est Montalte qui défend à partir de la cinquième lettre l’opinion de l’auteur[77]. Il est appuyé par son ami, qui cite plusieurs passages des Écritures contredisant formellement le point de vue du Père. Je fis comme ma mère, qui apprenait l'orthographe en faisant attention à la manière dont les mots imprimés étaient composés (Sand, Hist. Agé de 20 ans, l’homme a écopé de deux ans de prison, dont un an ferme Macabre découverte pour un habitant de Saintes, en Charente-Maritime, mercredi dernier. Le narrateur annonce que le Père lui a parlé cette fois des maximes prônées par les jésuites afin d’adoucir la confession ; il juge qu’il s’agit là d’un des éléments majeurs de la politique de la Compagnie de Jésus, qui vise à contrôler les consciences. En refusant les démonstrations claires, en se contredisant sans cesse entre eux, et en utilisant les citations des Pères de l'Église et des Saintes Écritures à mauvais escient, ceux-ci montrent qu’ils défendent une cause injuste et appuient celle de Pascal[89]. Le narrateur cherche ensuite à vérifier cette assertion auprès d’un ami janséniste, mais celui-ci dément fermement l’avoir jamais nié. Il convient d’exposer le mal quand on le voit, justement par charité pour ceux qu’il met en danger. Suzanne Saïd, Monique Trédé-Boulmer, Alain Le Boulluec (1997). Fondée en 1539 par Ignace de Loyola et un groupe d'amis, la Compagnie de Jésus est approuvée en 1540 par le pape Paul III. Le rite qui doit permettre à Véronique de retrouver Anselme n’est pas précisément situé puisque nous savons juste par la vieille femme que « … Il présente ainsi des personnages diversifiés, ayant chacun un caractère particulier, notamment perceptible grâce à leurs façons de s’exprimer[49]. Pour réunir les nombreuses citations et exemples nécessaires, chaque lettre a également nécessité une abondante documentation, à l’exception possible des quatre premières[b 33]. Dans le même esprit, les casuistes établissent de façon unanime que le confesseur doit accorder l’absolution à tout homme qui promet de s’amender, même s’il n’y a aucune apparence qu’il le fasse réellement ; peu importe si cette assurance le conduit à pécher plus souvent. Au-delà de la nécessité de répliquer à Annat, il s’agit pour Pascal de réagir à une bulle du pape réaffirmant que les cinq propositions se trouvent bien dans l’Augustinus, et à la décision de l’assemblée du clergé de forcer les ecclésiastiques à signer un formulaire allant dans le même sens[b 50]. Dès le XVIIe siècle, de nombreux auteurs mettent ainsi en avant le rôle fondateur des Provinciales de ce point de vue, et celles-ci sont souvent citées dans les dictionnaires de référence du « Grand siècle Â»[170]. En décembre, une commission chargée d’examiner la Seconde lettre à un duc et pair en retient cinq propositions estimées condamnables. Le janséniste lui reproche alors amèrement d'avoir abandonné la vérité pour des motifs politiques. Ainsi, la correspondance entre le Provincial et le narrateur se rapproche de celle entretenue entre membres d'un salon, destinée à être lue en public dans un milieu aristocratique. Si le pape a à nouveau condamné les cinq propositions, c'est parce que son entourage est favorable aux jésuites. La troisième lettre parait le 12 février[b 38] ; elle vise surtout à minimiser la censure[b 38]. Au-delà de son propre cas (et rien de ce qu'il a dit ou fait ne peut prouver qu'il soit un hérétique), comme il se trouve engagé avec Port-Royal et ceux qui en sont proches, c’est son devoir de les défendre, et de mettre fin au bruit répandu par les jésuites que « l’Église est divisée par une nouvelle hérésie Â»[a 9]. C’était en 1975. À partir de la onzième lettre, imprimée en août, Pascal abandonne la fiction pour répondre directement aux Jésuites : ce nouveau tournant s'explique probablement par la nécessité de contrer les premières répliques officielles de la Compagnie (suivant Nicole, il aurait même sans ces réponses cessé la polémique[122]), et par l'épuisement du sujet casuistique[123]. De même, Pascal aborde ses différents thèmes en suivant une progression logique au sein des lettres quatre à dix (la plupart des maximes fautives des casuistes jésuites sont dénoncées, dans un ordre croissant d’importance[41]) et onze à seize (sous prétexte de répondre aux accusations des jésuites, leur façon de mentir est progressivement mise en avant[41]). Les deux formes de littérature desquelles les Provinciales se rapprochent le plus sont sans doute la comédie (Jean Racine les a par exemple perçues de cette manière[24]) et le roman (Pascal a ainsi été accusé d'être un romancier par les jésuites[a 10]) : la comédie est alors un genre peu prestigieux en France, mais le roman est en vogue, Madeleine de Scudéry ou encore Honoré d'Urfé comptant parmi les auteurs les plus populaires ; Pascal a cependant nié en avoir lu[a 10], et les Provinciales s'éloignent considérablement du modèle romanesque dominant à cette époque, l'usage de la forme épistolaire étant encore rare. Les Provinciales ont été adaptées au théâtre par Bruno Bayen et Louis-Charles Sirjacq. Au milieu du XVIIe siècle, il est très répandu en Europe occidentale, en théologie comme dans les autres domaines intellectuels : ainsi, sur un échantillon de cent-soixante-trois textes polémiques à propos de la théologie morale des Jésuites, quarante-trois sont des lettres[28]. Enfin, l’auteur des Provinciales met en avant les failles dans les raisonnements de ses adversaires. Pour se défendre devant la justice, il a présenté cette maxime, à la confusion des Pères. Face à des conditions qu’il juge inacceptables, il refuse de s’exprimer à la faculté, se défendant seulement par le biais d’écrits apologétiques. Pour justifie ses démonstrations théologiques, celui-ci cite ainsi nombre de sources faisant autorité en matière spirituelle, tels les Saintes Écritures, les œuvres des Pères et des docteurs de l’Église, ou encore, dans une moindre mesure, les décisions des papes et des conciles ; les théologiens les plus souvent mentionnés sont saint Augustin (trente-sept fois) et, à un degré moindre, saint Thomas (vingt-trois fois)[90]. Pascal annonce en préambule qu'il ne répondra pas seulement aux dernières « impostures Â» des jésuites, mais dénoncera plus généralement le sentiment des casuistes sur le meurtre, en montrant à quel point il est contraire aux lois de l'Église. Il a pu céder au « parti du silence Â» présent à Port-Royal ; toutefois, le fait qu’il ait continué ensuite à participer au débat à travers les Écrits des curées de Paris tend à infirmer cette hypothèse[b 51]. En 1643, le jeune théologien Antoine Arnauld se fait connaitre en publiant De la fréquente communion, ouvrage dans lequel il défend des idées rigoristes concernant la pénitence et l’eucharistie, tout en critiquant la vision de ces sacrements qui prévaut parmi les jésuites ; c’est un grand succès d’estime et de librairie[b 8]. Ces sujets font alors l’objet d’un fort intérêt intellectuel en Europe, une vision donnant la priorité aux intérêts de l’Etat par rapport à ceux de l’Église (Hobbes, Machiavel) s’opposant à une perception subordonnant la politique aux impératifs religieux (mouvement « augustiniste Â»). Il affirme d’abord que, étant seul contre une puissante compagnie, la vérité est la seule arme qu’il puisse employer avec efficacité. Toujours dans le but de rendre la dévotion plus facile, certains casuistes se sont également appliqués à redéfinir certains péchés. Mal considérée par les Anciens[20], la littérature polémique a mauvaise réputation au milieu du XVIIe siècle. Pascal cite quatre marques, déterminées par les Pères de l’Église, montrant que des critiques proviennent d’un esprit de charité et de piété, et non d’impiété : la première est d’employer toujours la vérité, en excluant tous mensonges ; la seconde, de ne pas dire de vérités blessant inutilement ; la troisième, de ne pas user de raillerie à propos de choses saintes ; la dernière, d’agir par désir du salut de celui qui la subit. Les thèmes politiques possèdent une importance particulière dans les Provinciales, religion et politique étant alors intimement liées[104]. L’Église en soi est ainsi parfaite : les conciles œcuméniques et les papes, quand leurs décisions portent sur un point de foi, sont de ce fait infaillibles[113]. PP. Mesure exceptionnelle, Arnauld est expulsé de la Sorbonne avec un certain nombre de docteurs qui lui sont favorables. Dès lors, peu importe que ces docteurs soient souvent d'opinions contraires, ou que leurs maximes soient parfois en contradiction avec celles des Pères : elles sont inattaquables, et chaque clerc peut et doit y avoir recours, sous peine de pécher mortellement. Pour faire face à une procédure perdue d’avance, les jansénistes prennent alors le parti de s’adresser à l’opinion publique. Il peut d'autant mieux les défendre qu'il n’est pas de Port-Royal, contrairement à ce que les jésuites affirment. Cette réponse, associée à sa suite publiée en octobre, se subdivisent en vingt-neuf « Impostures Â» dans lesquels Nouet tente de montrer que les propos des casuistes cités dans les Provinciales ont été déformés. Le plus souvent, on considère toutefois que l’auteur n’altère pas le sens profond des passages qu’il rapporte[b 66],[N 5]. Néanmoins, Pascal continue finalement son œuvre, en passant de la défense à l'attaque : il concentre désormais ses critiques sur la Compagnie de Jésus, qui n'était jusqu'alors qu'une cible parmi d'autres, en dénonçant à partir de la cinquième lettre la morale relâchée que prôneraient ses membres. Pascal cite ensuite deux exemples montrant leur duplicité. On estime souvent que les jésuites n'ont pas trouvés d'auteurs capables de correctement les défendre[b 44]. I–III. En réalité, ils sont en partie rédigés par Pascal, qui reprend à cette occasion la plume[b 71] : il est sans doute à l'origine du premier, du deuxième, du cinquième et, au moins en partie, du sixième[b 71].

Y'a Pas Le Choix Shurik'n Lyrics, Bravo Et Merci Michel Fugain, China Salesman 2017 Streaming Vf, Gâteau Roulé Chocolat Cyril Lignac, Au Temps De Légypte Antique, Offre Opo Orange, Second Souffle Douillet, Jay Harrington Movies, Under And Over It, Lions Vs Hyenas,

Hello world!Previous post

Leave your comment Annuler la réponse

<

Copyright © 2020 Pack4club - All rights reserved.